Sélection "Printemps des Poètes"

Retrouvez une sélection de votre médiathécaire pour avril 2021, sur le thème du Printemps des poètes - Le désir.

une femme en crue

Une femme en crue
de Caroline Boidé

En librairie le 4 mars 2021

Le mot de l’éditeur :
Une femme en crue, débordante de désir, sa faim de louve hantant la nuit… Un homme de la taille du torrent, « homme à mordre le soleil », qui « court au milieu de la mer » où une autre femme s’est noyée… L’ombre de la morte au fond de l’océan d’où proviennent encore ses mots doux et puissants… Et puis, la force des liens, les corps inassouvis, l’absence qui « imprègne d’iode le sexe de la femme en crue », la brûlure des doigts, leur tracé de neige des chevilles jusqu’aux seins, la cambrure du dos, ce tremblement où vivre… Les trois personnages du long poème narratif que livre Caroline Boidé portent en eux tous les débordements de la chair et de l’âme. Avec un sens inné de la suggestion, ses fulgurances déliant la prose de la vie, elle dégrafe l’imaginaire du lecteur « jusqu’à la meurtrissure ». Un livre pleinement voué au désir.

 

 

Extrait :

« L’homme de la taille du torrent
fait le tour du soleil
Ses pieds écorchés d’éclats de lumière
sont beaux à voir
La nuit s’écarte à son approche

Sans couverture sur son désir
la femme en crue rêve de lui
frissonne sous sa peau »

 

 

 

le désirLe désir Aux couleurs du poème
L’anthologie du 23ème Printemps des Poètes établie par Bruno Doucey et Thierry Renard

En librairie le 4 février 2021
 

Le mot de l’éditeur :
« A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles… » Pour le 23e Printemps des Poètes, les Éditions Bruno Doucey ont suivi la voie ouverte par Rimbaud parce que le désir donne des couleurs à la vie. Dans cette anthologie qui rassemble des poètes français et étrangers, contemporains pour la plupart : un désir blanc de silence, d’absence et d’éternité ; un désir jaune de fraîcheur, d’éveil et de rayonnement ; le rouge désir des lèvres qui s’unissent et du sang qui pulse en nos veines ; un désir bleu de voyage, d’espace et de mer… Sans omettre ces orangers qui font aimer la pulpe de la vie, ou le désir obscur, né des profondeurs de la nuit, que tant d’êtres ont approché dans une brûlure. 88 poètes, dont la moitié sont des femmes… Et la main verte de Thierry Renard et Bruno Doucey lorsqu’il s’agit de satisfaire notre désir de poèmes.

 

88 auteurs parmi lesquels : Maram al-Masri, Margaret Atwood, Édith Azam, Jeanne Benameur, Nawel Ben Kraïem, Louis‑Philippe Dalembert, Alain Damasio, Ananda Devi, Nassuf Djailani, Hélène Dorion, Alexis Gloaguen, Imasango, Charles Juliet, Lenore Kandel, Yvon Le Men, Jean Métellus, Sapho, Fabio Scotto, Luis Sepúlveda, Jean-Pierre Siméon, Murielle Szac, Frédéric Jacques Temple, Carmen Yáñez…

 

Extrait :

Les noms du désir
Entre terre et mer

Dresse-toi face à moi
Écoute le bleu du ciel
Sans quitter la main du jour
Invente des ailleurs à la vie
Réveille par son clapotis barque et timonier

Acrostiche réalisé à partir de fragments de poèmes de : Hava Pinhas Cohen, Habiba Djahnine, Aurélia Lassaque, Murielle Szac, Jean-Marie Berthier, Hélène Dorion, Vénus Khoury-Ghata

 

ceriseCerise rouge sur carrelage blanc
de Maram al-Masri

En librairie le 18 septembre 2018

Le mot de l’éditeur :
Cerise rouge sur carrelage blanc
… Le titre que Maram al-Masri a donné au livre qui l’a révélée au grand public ressemble à celui d’une nature morte. Des lèvres abandonnées à la froideur du quotidien. Une tache de sang que rien n’efface. Un fruit dans la neige. Une blessure. Les poèmes que rassemble ce recueil, dont nous publions aujourd’hui une nouvelle traduction, nous plongent au cœur de la vie d’une femme. Et l’on comprend, lisant ces vers d’une simplicité aussi désarmante que ceux d’Emily Dickinson, que la libération de cette femme passe par le désir et par l’écriture. Ainsi que l’écrit Murielle Szac au seuil du livre, « l’histoire de cette femme, qui a répondu à l’appel de la poésie pour vivre selon ses rêves, nous bouleverse parce qu’elle incarne chacune et chacun d’entre nous, dans notre aspiration à la liberté. »

 

Extrait :

« les femmes qui me ressemblent
ne savent pas parler
le mot leur reste dans la gorge
comme un lion en cage
les femmes qui me ressemblent
rêvent…
de liberté… »

 

 

 

poemes pour un corps

Poèmes pour un corps
de Luis Cernuda

 

Paru en 1951, Poèmes pour un corps est un des derniers recueils du poète où il a atteint, dans la sérénité crispée d’une maturité douloureuse, la pleine maîtrise de sa langue. Admirables chants d’amour à la beauté adolescente, ces poèmes graves évoquent irrésistiblement ceux des dernières années de Cavafy.

 

 

 

 

 

 

Le chemin qui monte,
Le chemin qui descend,
Sont un même chemin ; et mon désir
Est qu’à la fin de l’un comme de l’autre,
En haine ou en amour, en oubli ou mémoire,
Tu sois toujours présent, mon enfer et mon paradis.