Arpajon-sur-Cère...

Présentation de la commune

Arpajon sur Cère est la seconde commune de la communauté d'agglomération du bassin d'Aurillac (CABA) en terme de population.

La commune en quelques chiffres:

- Altitude: 600 mètres.

- 6 245 habitants (2018), troisième commune la plus peuplée du Cantal.

- 47,67 km2 de superficie.

- 80 kms de voies communales.

- 75 kms de chemins ruraux ou d'exploitations.

- 89 lotissements et hameaux.

- 35 à 40 kms de réseau pluvial stricte (tuyaux hors fossés).

 

Une commune en pleine expansion:

La commune d'Arpajon est en expansion continue depuis les années 50-60, le dernier recensement le confirme encore une fois. C'est une des rares communes du Cantal dont la population ait augmenté entre les divers recensements. 

Cela tient sans doute à sa situation privilégiée, ce qui l'amène à accueillir un certain nombre d'habitants dont le lieu de travail se situe au chef-lieu du département.

Ceci a entraîné de nombreuses constructions individuelles ou sous forme de lotissements, d'immeubles collectifs privés (copropriétés), ou publics (habitations à loyers modérés).

 

Economie:

Aux portes d'Aurillac, la commune d'Arpajon compte de nombreuses entreprises PME-PMI. La plus célèbre est la société MATIERE.

 

 

L’étymologie du mot Arpajon

Vient-il du latin Arcarum pagus, village des sépultures, ou bien d'Ararum pagus, village des autels, ou encore d'Arese pagus, village de Minerve, Arese étant un surnom de Minerve ? Vient-il d'Ar podium, Ar étant une racine celtique signifiant l'élévation, et podium, nom latin qui a fait Puy ? Une charte de 1180 cite Arpoios et une de 1269 parle d'Apaio. Dans le patois actuel, « nous allons à Arpajon » se dit « bons ol pajiou ». Faut-il voir dans le changement de l'a en o et de l'r en i, changement assez fréquent, l'explication de la traduction de Arpaio par Ol Pajiou, Puy Gioli et Arpajon ? Les deux étymologies peuvent se soutenir sans contradiction.

Quoiqu'il en soit, il est certain que dès la seconde moitié du IIIe siècle, Arpajon a été le siège d'une importante station gallo-romaine. On y a trouvé de nombreuses sépultures de cette époque. Dans l'ancien cimetière, le puy Gioli, ou noms Jovis, on croit reconnaître les vestiges d'un temple (sacellum), consacré à Jupiter. Le vieux pont sur la Cère, à 200 mètres du bourg en bordure du chemin GC 58 serait également construit sur les fondations d'un pont romain.

Le Père Dominique de Jésus rapporte qu'il y avait encore de son temps dans l'église d'Arpajon, une pierre tombale en marbre blanc avec l'inscription « Constantius nobilis ». Cette pierre fut détruite au XVIIe siècle.

De 1836 à 1841, de nombreux objets en bronze et en fer, des fragments de poteries sigillées, des médailles romaines, des urnes funéraires, des statuettes en terre blanche de Vénus et de Minerve, des bustes d'empereurs et d'animaux furent découverts. Des monnaies de bronze de la colonie de Nîmes, des empereurs Claude, Dominique, Nerva, Trajan, adrien et Antonin étaient particulièrement nombreuses.

A la fin du XIXe siècle, on découvrit au Bousquet une urne funéraire en verre contenant des cendres et des fragments d'ossements. Des débris de pierres tombales, des briques à rebord et des fragments de poteries sigillées furent également trouvés dans les mêmes parages. Enfin, il y a quelques années, on mit à jour une stèle en trachyte représentant le dieu Mars.

La plupart de ces pièces appartiennent au Musée Rames à Aurillac ou à des amateurs locaux.

 

L'église

Elle était autrefois un prieuré relevant de la communauté des prêtres d'Aurillac. L'ancienne église, de style roman, dédiée à Saint Vincent, ,s'élevait à la place de l'église actuelle, consacrée le 27 septembre 1869 par Mgr de Pompignac, évêque de Saint-Flour.

Cette statue, probablement du XVIIe siècle, a remplacé la Vierge noire apportée peut-être des Croisades par quelque pieux gentilhomme de la contrée. Astorg VII d'Aurillac, baron de Conros, accompagna le roi Saint-Louis à la croisade en 1267. un titre sur parchemin du 5 février 1521 (archives de la paroisse d'Arpajon) fait mention de la fondation d'une messe basse « de Mortuis » à célébrer tous les lundis à l'autel de Notre-Dame de Grâces. La statue disparut sans doute pendant les guerres de religion.Dans la chapelle de droite, se trouve une Vierge miraculeuse Notre Dame de Grâces. C'est une Vierge en pied de 1,40 m de haut, tenant l'enfant Jésus sur son bras. Elle est peinte de diverses couleurs recouverte en plusieurs endroits d'une couche de plâtre ou de stuc ; elle n'est pas finement travaillée et paraît porter la marque des restaurations successives. Au XVIIe siècle, les consuls d'Aurillac y envoyaient un certain nombre de cierges. Pendant la Révolution, la statue fut soustraite par une main pieuse à la fureur des bandes de Milhaud.

 

(Traduit du « Guide du Cantal » de Delmont)